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Protéger dans la justice

« Nous devons aller à la rencontre des électrices et des électeurs pour leur dire que la justice et la protection sont au cœur de notre projet présidentiel » insiste Marylise Lebranchu, présidente du comité de soutien d’Anne Hidalgo dans le Finistère

Cap Finistère : Quelles relations entretiens-tu avec Anne Hidalgo ? Comment vous vous êtes connues ?
Marylise Lebranchu : J’ai connu Anne Hidalgo lorsqu’elle travaillait au cabinet de Martine Aubry au ministère du Travail. J’étais ministre de la consommation et des PME dans le gouvernement de Lionel Jospin et nous avons travaillé ensemble sur le dossier de la réduction du temps de travail dans les petites entreprises. En effet, il fallait tenir compte des spécifiés de certains métiers, je pense notamment au secteur du bâtiment. A l’époque elle m’a apporté une aide précieuse pour poser les bases des négociations en respectant tous les partenaires et en abordant toutes les questions comme la santé au travail, la valorisation des compétences, les évolutions de carrières…
Nous sommes restées très liées et lorsque je suis devenue Garde des Sceaux, elle m’a encore aidé pour négocier avec les agents du ministère, en particulier ceux de la Pénitencière qui étaient en grève.
Ce sujet est rarement mis en avant dans les campagnes électorales mais il est pourtant essentiel. C’est le sens même de la social-démocratie de donner la possibilité aux partenaires sociaux de négocier, en tenant compte de tous les points de vue pour améliorer les conditions de travail. Les gens passent en effet une grande partie de leur vie en entreprise, d’où l’importance de créer les conditions d’un dialogue social fructueux. C’est précisément ce que propose Anne Hidalgo en augmentant le SMIC de 15%, en réduisant les écarts de salaires de 1 à 20 et en annonçant des négociations salariales dans toutes les branches professionnelles.
Cap Finistère : Comment conçois-tu ton rôle de présidente du comité de soutien départemental ?
Marylise Lebranchu : C’est avant tout un honneur et un privilège. Pour moi, c’est d’abord une prise de parole. Une manière de dire que je choisi, en fonction de mes convictions politiques, de soutenir Anne Hidalgo qui propose un projet capable de les mettre en œuvre.

Cap Finistère : Qu’attends-tu des membres de ce comité de soutien ?
Marylise Lebranchu : Qu’ils et elles s’affichent comme des soutiens d’Anne Hidalgo et surtout qu’ils et elles prennent la parole, dans leur entourage familial, professionnel ou associatif pour expliquer les raisons de leur engagement. Pour les parents d’élèves, expliquer qu’on supprimera Parcoursup pour faciliter l’accès à l’enseignement supérieur, pour les salariés, rappeler que nous augmenterons le SMIC de 15% etc..
Il faut bien sûr distribuer des tracts sur les marchés, dans les boites aux lettres et coller des affiches mais il faut aussi faire ce travail de conviction au plus près des électrices et des électeurs. Ça, personne d’autre ne le fera à notre place.

Cap Finistère : Quel arguments mets-tu en avant pour convaincre de voter pour Anne Hidalgo ?
Marylise Lebranchu : D’abord, il faut qu’on sorte de la culpabilité du mandat de François Hollande et qu’on retrouve la fierté d’être socialistes avec tout ce que cela signifie en termes d’avancées sociales. Arrêtons de raser les murs. Ensuite, pour résumer le projet d’Anne Hidalgo, je dis qu’il défend des valeurs de justice. Pourquoi une partie de nos électeurs ont cessé des nous faire confiance ? Parce qu’ils ont eu l’impression que nous ne les protégions plus. Je pense notamment au travail du dimanche qui a fait tellement peur à ceux qu’on appelle aujourd’hui les premiers de corvée dans la grande distribution. Nous devons leur dire que nous avons tenu compte de nos erreurs et c’est pour cette raison que la justice et la protection sont au cœur du projet « réunir la France ».
On protège les enfants avec une école de qualité. On protège les salariés avec la prise en compte les conditions de travail et les rémunérations. On protège les citoyens avec des hôpitaux qui leur garantissent qu’en cas de gros pépins, ils seront pris en charge. On protège les personnes âgées en refusant la privatisation des EHPAD. On protège les citoyens avec un programme sur la sécurité réaliste et raisonnable. Dans la justice, on protège les citoyens. Voilà comment il faut résumer, et ensuite décliner les 70 propositions du programme.

Article publié dans le Cap Finistère n°1362 du 18 février 2022

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