Dans la crise que traversent l’Europe et le Monde, l’heure n’est plus aux tergiversations : il y a un agresseur et un agressé, et nous devons tout faire pour que les troupes russes quittent au plus vite le territoire ukrainien, a rappelé Olivier Faure à la tribune de l’Assemblée nationale, le 1er mars.
Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un État européen en attaque un autre et fait vaciller la paix sur le Vieux continent.
En mettant à exécution un plan préparé de longue date, Vladimir Poutine porte, seul, la responsabilité de cette agression. Il devra en rendre compte, comme des crimes de guerre commis depuis jeudi dernier. Il nous faut ici être clairs : il y a dans cette guerre un agresseur et un agressé, aucune confusion n’est possible. Aucune justification n’est recevable pour excuser ou atténuer la responsabilité de cette invasion. Non, même la perspective de l’adhésion à l’OTAN d’un pays indépendant ne signifie pas son “ annexion par les États-Unis ” ! La France est membre de l’OTAN. Elle n’a pas été pour autant annexée !
À quoi faisons-nous face ? À la volonté de puissance désinhibée du patron du Kremlin. Elle se traduit par son expansionnisme, directement à ses frontières, et par l’extension de son influence au Moyen-Orient, dans le Bassin méditerranéen et en Afrique.
Vladimir Poutine cherche les limites. C’est à nous de les fixer. L’Ukraine est un État souverain. L’Ukraine est une démocratie. L’Ukraine est un pays européen et c’est son adhésion à l’Union européenne que le président Zelensky sollicite et non pas son adhésion à l’OTAN… Je souhaite avec mon groupe, comme beaucoup ici, que l’Ukraine devienne, un jour prochain, notre 28e étoile.
La recherche d’une solution politique doit évidemment demeurer notre priorité. La paix par préférence à la guerre. Toujours. Les voies du dialogue doivent être évidemment ouvertes.
Mais il n’y a pas de discussion possible sans la création préalable d’un rapport de force. On ne discute pas les mains en l’air, avec un revolver sur la tempe. Notre objectif n’est pas l’humiliation de la Russie, mais le respect de l’indépendance de l’Ukraine. Dans cette guerre asymétrique, il faut forcer Vladimir Poutine à la Paix !
L’Europe a pris ses responsabilités comme jamais et nous devons nous féliciter qu’elle ait été au rendez-vous des sanctions économiques, des livraisons de matériels de secours et de matériels militaires. Elle devra être au rendez-vous de l’accueil des réfugiés.
Mais, il faudra aller au-delà de ces réponses immédiates. Parce que nous faisons face à un monde plus dangereux. Plus hostile. Celui des puissances. Et l’Europe doit elle-même devenir une puissance, sur le plan militaire et stratégique.
Article publié dans le Cap Finistère n°1385 du 11 mars 2022