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Geneviève Garros : une vie d’engagements 

Geneviève Garros, qui vient de nous quitter à l’âge de 94 ans, était une militante de l’émancipation et de la dignité. Ces deux mots furent le fil rouge de tous ses engagements, professionnels, syndicaux, associatifs et politiques.

Originaire de Bordeaux, elle fut enseignante en économie familiale et sociale en lycée technique. Engagée très jeune à la JEC (Jeunesses étudiante chrétienne) elle s’engagea au SGEN CFDT avant de rejoindre la CIR (Convention des Institutions républicaines) puis le Parti Socialiste comme toute une partie de sa génération au début des années 70 dans la foulée des Assises du Socialisme.

Secrétaire de la section de Quimper entre 1976 et 1981, elle fut candidate sur la liste que mena Bernard Poignant en 1977. En 1981, après les législatives, elle lui succéda au poste de première secrétaire fédérale jusqu’en 1986. En 1992 elle devint conseillère régionale.

En 1989, élue sur la liste menée par Bernard Poignant, elle est nommée adjointe aux affaires sociales. Elle le restera 12 ans. « Régulièrement nous nous retrouvions tous les deux dans mon bureau pour préparer les décisions concernant ce champ d’action. Surtout nous partagions la même approche autour des mêmes principes : toute personne doit être aidée pour surmonter ses difficultés de toute nature, passagères ou durables » se souvient l’ancien maire de Quimper.

« Elle aura été l’architecte du Quimper de la solidarité, au service des personnes les plus fragiles » souligne la maire de Quimper Isabelle Assih. « Présidente du Centre communal d’action sociale (CCAS), elle a mis en œuvre ce qui permet encore aujourd’hui, 22 ans plus tard, l’accès à des droits et des services essentiels. »

« J’ai rarement vu une élue aussi créative en matière de politiques publiques »

« J’ai rarement vu une élue aussi créative en matière de politiques publiques » salue Jean-Jacques Urvoas qui était à l’époque directeur de cabinet de Bernard Poignant. « Elle n’était pas la ventriloque de l’administration. Elle inventait des politiques et veillait à leur exécution. Elle avait des convictions et se battait pour les imposer. »

« Jusqu’à la fin de sa vie, elle est restée engagée et attentive aux autres » insiste Matthieu Stervinou qui, comme elle, est adjoint aux solidarités et aux handicaps. « Alors qu’elle avait beaucoup œuvré pour les personnes âgées lorsqu’elle était aux responsabilités, une fois âgée elle-même elle apportait son expertise, notamment pour accompagner des projets de cohabitation intergénérationnelle, comme celui que nous allons mettre en place ».

 

« Jamais en repos de ses idéaux, elle fait don de son temps, jusqu’à un âge avancé, au sein de l’association Santamaria Orlea, pour venir en aide aux enfants roumains » confirme Isabelle Assih. « Militante de la Liberté, de l’égalité et de la fraternité, elle fût toujours mobilisée pour la défense des droits humains, toujours à l’écoute des victimes d’injustices. Geneviève Garros était pour notre ville le cœur battant de la solidarité. »

« une femme formidable »

Tous les témoignages concordent pour décrire une élue, une enseignante, une présidente de la ligue des droits de l’homme généreuse, tournée vers les autres qui, par son travail et la force de ses convictions, imposait naturellement le respect : « une femme formidable » résume Bernard Poignant.

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