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Une proposition hallucinante

Secrétaire de section de Quimper

La proposition de la députée Renaissance de la 1ere circonscription du Finistère, Annaïg Le Meur, qui consiste à réserver « un accès prioritaire au logement pour les salariés des entreprises dont les recrutements sont dits en tensions » n’a pas manqué de faire réagir la secrétaire de section Nathalie Rolland-Vannini : « C’est une proposition hallucinante » a-t-elle indiqué dans un communiqué. « Elle nous explique que, face à la crise du logement, il faudrait privilégier certains salariés par rapport à d’autres, rompant ainsi avec le principe d’égalité devant un droit élémentaire pour tous : le droit au logement.

Pour les Socialistes de Quimper, « c’est en outre un fabuleux aveu d’échec de la politique du gouvernement. En effet, la construction de logements est passée de 430 000 en 2012 à 370 000 en 2022. La production de logements sociaux passant quant à elle de 126 000 logements financés en 2016 à 96 000 en 2022 alors qu’il y a toujours environ 2,2 millions de personnes en attente d’attribution d’un logement social.
Quand la production de logement a été mise en panne par les différentes baisses des aides ou les ponctions faites sur le dos des bailleurs sociaux. »

Plutôt que de s’attaquer à l’égalité de chacun devant un droit élémentaire, les Socialistes de Quimper invitent la députée « à prendre connaissance du 28ème rapport de la fondation Abbé Pierre, à abandonner les mesurettes qu’elle nous propose, à défendre auprès du gouvernement une véritable politique pour un logement, pour tous. Il y a urgence à agir, à relancer la construction ».

Les Socialistes quimpérois s’interrogent également sur le moment choisi par l’élue macroniste pour avancer cette proposition et ainsi sortir d’une longue période de silence médiatique.

« Le débat sur la réforme des retraites aurait-il paralysé la députée Renaissance ? On pourrait s’en amuser si la crise économique et sociale et ses conséquences sur la vie quotidienne des Françaises et des Français n’était pas aussi préoccupantes.
Là aussi, nous sommes en droit d’attendre, d’une élue de la République, autre chose que des mesurettes. »

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