« Bonjour, je suis militant-e du Parti socialiste, nous cherchons à mieux comprendre ce que les Françaises et les Français veulent voir changer notamment pour faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes. J’ai quelques questions à vous poser, cela ne prendra que quelques minutes et vos réponses resteront strictement anonymes. »
Voilà comment les Socialistes vont engager la discussion avec les Françaises et Français pour préparer la convention « le temps des femmes ». « Les réponses à ces questions permettront d’enrichir le texte qui sera adopté à l’automne » précise Clarisse Réalé, coordonnatrice de cette convention dans le Finistère.
Le comité de pilotage a pour le moment organisé des équipes de rédaction pour quatre thématiques : l’égalité salariale, la protection des victimes de violences sexistes et sexuelles, l’éducation et les familles monoparentales. Mais toute militante ou militant souhaitant s’emparer d’un autre sujet est le bienvenu.
Alors que l’égalité salariale est inscrite dans notre législation depuis les années 70, on constate encore des différences de salaires notables entre les femmes et les hommes. Cette inégalité s’accentue encore à la retraite. « Nous ne pouvons pas laisser perdurer ces différences » estime Tarek Hamed. « Nous devons apporter des propositions, notamment par rapport à l’impact des maternités sur les évolutions de carrières des femmes. »
Les stéréotypes de genres commencent dès l’école. « Dans les salles de classe, on trouve encore des frises chronologiques où ne figurent que des hommes » déplore Ingrid Berthou. « Ce n’est qu’un exemple mais il est assez révélateur de la manière dont l’école promeut une éducation genrée.
25% des familles françaises sont monoparentales. En 2000, ce taux n’était que de 16%. Dans 82% d’entre-elles, le parent est une femme. « On ne réfléchit pas assez aux difficultés que ces familles rencontrent au quotidien » estime Sonia Zamai.
Les victimes de violences sexistes et sexuelles doivent être protégées et mises à l’abri. Voilà pour la théorie. Mais qu’en est-il en réalité ? En particulier dans les zones rurales ? « Nous avons encore des progrès à faire dans la prise en compte de la parole des victimes » insiste Sandrine Perhirin. « Et aussi dans la protection des femmes et des enfants » complète Jean-Claude Nicolle.
4 groupes de travail se sont mis en place pour apporter des réponses à ces thématiques « Ils vont procéder à des auditions (associations, enseignant-es, élu-es…) et organiser des rencontres sous la forme qui leur semblera le plus pertinente : café-débat, table-ronde, webinaire… » explique Clarisse Réalé.
Le comité de pilotage fédéral de la convention « le temps des femmes » se réunira, en visio, pour faire un point d’étape le mardi 6 juin à 20h00.
Cependant, en parallèle, les adhérentes et les adhérents peuvent apporter leurs contributions, d’ici le 26 juin.
En outre, plusieurs événements vont ponctuer les semaines qui viennent. « D’abord, un webinaire avec l’historienne Michelle Perrot, le 5 juin, où elle présentera son dernier livre « le temps des féminismes ».
Ensuite, le 16 juin, le Parti des Socialistes Européens (PSE) et le Parti Socialiste (PS) coorganiseront une convention féministe à Nantes.
« L’Université d’été à Blois, les 25, 26 et 27 août, permettra de faire un premier point sur les réponses apportées aux questionnaires ainsi que sur le projet de texte qui sera soumis aux votes des adhérent-es dans le courant de l’automne » rappelle Clarisse Réalé.