« Il était un très grand homme, au temps où les grands hommes entraient au gouvernement » a commenté Frédérique Bonnard Le Floch à l’annonce de la Robert Badinter. « Il était une boussole. Il savait fixer un cap. Il nous appartenait d’essayer d’y parvenir » a pour sa part rappelé son successeur Jean-Jacques Urvoas. Pour François Cuillandre « la France a perdu un homme de grande valeur, un humaniste comme nous n’en avons que peu croisé ces 50 dernières années, un socialiste fidèle à ses engagements d’égalité et d’altruisme et à ses combats pour une société plus juste, plus humaine » tandis que Mélanie Thomin a adressé ses remerciements à celui qui a « incarné la France du progrès du progrès et de l’humanité ». « Il nous éclaire et trace le chemin, notamment pour l’abrogation universelle de la peine de mort » a insisté Michael Quernez.
En effet, le nom de Robert Badinter restera à jamais lié à l’abolition de la peine de mort. Et depuis 1981, le Garde des Sceaux de François Mitterrand entretenait une relation particulière avec le Finistère.
C‘est en effet sur la terrasse de la maison de Benoîte Groult et Paul Guimard, au mois d’août 1981, dans le port de Doélan, sur la commune de Clohars-Carnoet, que Robert Badinter rédigea la première trame du discours pour l’abolition de la peine de mort qu’il prononça quelques semaines plus tard à la tribune de l’Assemblée Nationale.
Robert Badinter a très rapidement accepté de donner son nom à la médiathèque, et de présider l’inauguration.
Pour Robert Badinter, tous ces combats se mènent aussi dans les médiathèques où chacun peut avoir accès à la connaissance et à la culture. Ce sera particulièrement vrai dans celle de Clohars-Carnoët qui est, au propre comme au figuré, un lieu de Lumières.