Dans « Moi, Michel Rocard, j’irai dormir en Corse » (*) Jean-Michel Djian retrace la vie de Michel Rocard, depuis son engagement chez les Scouts, sous le nom de totem de « Hamster érudit » jusqu’à sa mission comme ambassadeur des pôles, en passant par la lutte pour la décolonisation, et évidement, son passage à Matignon, mais aussi au ministère de l’agriculture.
Ce documentaire a été projeté le 17 juin, aux studios à Brest, en présence du réalisateur, accompagné de Jacques Maire et Jean-François Merle de l’association MichelRocard.org et de François Cuillandre.
Comment comprendre la complexité d’une personnalité comme Michel Rocard qui a marqué l’histoire de la gauche du 20e siècle ? Dirigeant des jeunes SFIO, du PSU puis du PS, Michel Rocard influencé toute une partie de la gauche dès les années 60 et 70.
Engagé dès son plus jeune âge, il avait la passion de convaincre et de comprendre. « Au ministère de l’agriculture, il voulait toujours savoir concrètement comment étaient appliquées les décisions qu’il prenait, et ce qu’elles signifiaient dans la vie quotidienne des agriculteurs » a rappelé Jean-François Merle.
Surtout, Michel Rocard se faisait une très haute idée du service de l’État et de la défense de l’intérêt général.
Naturellement, la figure paternelle plane toujours dans la vie de cet homme qui a mené une psychanalyse. On n’est pas impunément le fils du père de la bombe atomique française.
On retrouve cette envie de convaincre et de comprendre à chaque étape de la vie de Michel Rocard, qu’il soit chef de parti, ministre, négociateur des accords de Nouméa, parlementaire européen ou ambassadeur des pôles.
A l’issue de la projection Jean-Michel Djian a dédicacé sa biographie de Michel Rocard, intitulée « l’enchanteur désenchanté » qui vient d’être publiée en format poche.