« On y retourne ! » Pas le temps de ranger les seaux de colle, les sacs à dos et les baskets. Les résultats des Européennes étaient à peine connus qu’Emmanuel Macron, par une décision qu’il appartiendra aux Historiens d’expliquer, décidait, contre toute logique, de convoquer à nouveaux les électrices et les électeurs, cette fois pour des législatives, les 30 juin et 7 juillet.
Le 10 juin, les Socialistes du Finistère réunissaient leur bureau et leur conseil fédéral à Quimper. Initialement programmés pour tirer un bilan des Européennes, ces réunions furent essentiellement consacrées à la préparation des Législatives.
La campagne menée par Frédérique Bonnard a été unanimement saluée. La dynamique qu’elle a enclenchée sera utile dans les jours qui viennent.
La comparaison avec le conseil fédéral qui avait suivi le 21 avril 2002 était naturellement dans tous les esprits. La même gravité et le même sens des responsabilités prévalaient. Face à l’extrême-droite, on ne tergiverse pas.
Compte tenu du score réalisé par la liste « Réveiller l’Europe » il revient au PS d’être à l’initiative du rassemblement de la gauche pour ces élections anticipées a insisté le premier secrétaire fédéral Tristan Foveau qui, dès le lendemain, a proposé à toutes les organisations de gauche, politiques, syndicales et associatives de se retrouver dans un Front Populaire. (Voir l’appel).
Pendant des semaines Emmanuel Macron a tenté de faire croire que son parti constituait la seule alternative à l’extrême-droite. Les résultats du 9 juin montrent qu’il n’en est rien. Pire, le barrage s’est transformé en marchepied.
Il revient donc à la gauche, dans les heures qui viennent, de trouver les chemins de l’union afin de présenter, partout, des candidates et des candidats qui porteront le projet du Front Populaire.