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Ne laissons pas l’identité nationale à l’extrême-droite. 

L’identité nationale n’est pas le sujet sur lequel les Socialistes sont les plus à l’aise. Et pourtant… Elle fera l’objet d’une convention nationale dans les semaines qui viennent a annoncé Mathieu Klein, maire de Nancy et secrétaire national aux conventions nationales au campus de Blois.

Les premiers éléments de la réflexion ont été apportés, notamment, par Najat Vallaud-Belkacem présidente de France terre d’asile et Gaétan Gorce, chercheur associé à l’IRIS (Institut des relations internationales et stratégiques).

Pour l’ancienne ministre de l’éducation nationale, il existe un besoin d’appartenance nationale. Il se ressent particulièrement dans les classes populaires, car ce sont celles qui ont le plus besoin de ne pas se sentir isolées. Mais il apparaît aujourd’hui, que la gauche n’est pas la mieux placée pour répondre à ce besoin. Et cette impression explique, en partie, notre déconnexion avec les classes populaires.

Nous avons, collectivement, laissé s’installer ce malentendu et nous n’avons pas assez défendu l’idée d’un patriotisme éclairé qui soit compatible avec nos valeurs »

Cette déconnexion se retrouve partout dans le monde, avec plus ou moins d’intensité et n’est donc pas spécifique à la France. Partout dans le monde, les valeurs de la gauche apparaissent en contradiction avec l’identité nationale et le patriotisme. « Nous avons, collectivement, laissé s’installer ce malentendu et nous n’avons pas assez défendu l’idée d’un patriotisme éclairé qui soit compatible avec nos valeurs » a regretté Najat Vallaud Belkacem.

L’identité est d’abord née à gauche avec la Révolution et l’idée de nation, « plébiscite de tous les jours » comme disait Ernest Renan a rappelé Gaétan Gorce.

Très vite la droite nationaliste a voulu y opposer une conception étriquée, expliquant que seules comptaient les racines, excluant toutes celles et tous ceux qui n’étaient pas blancs et catholiques.

Jean Jaurès dénonça cette conception et s’opposa aussi à une partie de la gauche européenne de la fin du 19e qui défendait l’internationalisme et la fin des nations. Pour l’élu de Carmaux, la nation était une réalité qu’on ne pouvait pas nier mais elle était un moyen, pour parvenir à l’émancipation des citoyens, et non un but.

Après la seconde guerre mondiale, les Gaullistes firent une OPA sur l’identité nationale, incarnée selon eux par le général de Gaulle.

Cependant, dans les années 70 et 80, François Mitterrand et Jack Lang défendirent une position originale de l’identité française basée sur un refus de l’américanisation et de la standardisation. A ce titre, la défense de la culture française, sous tous ses aspects, et de l’exception française prenait tout son sens.

Plutôt que d’identité Gaétan Gorce préfère parler de « personnalité française »

Mais dans le même temps l’extrême-droite s’empara de la question pour en faire un objet d’exclusion. La loi Pléven de 1972 contre le racisme leur interdisant de baser l’identité sur les origines, elle chercha à inventer une identité qui s’apparente en fait à une nostalgie largement fantasmée d’un monde qui n’existe plus.

Plutôt que d’identité Gaétan Gorce préfère parler de « personnalité française » qui tourne autour de quelques éléments. D’abord, depuis au moins le 13e siècle, la volonté d’exister en tant que nation, de décider et d’exercer sa souveraineté.

Ensuite l’obsession de l’unité et de l’égalité, qui sont aujourd’hui plus menacés par l’individualisme et le séparatisme social que par des revendications religieuses.

Enfin, depuis la Révolution française, la loi de la raison, la liberté de penser sont consubstantielles à l’identité française.

A un nationalisme qui exclut, la gauche doit opposer un patriotisme qui rassemble. L’engouement autour des jeux olympiques montre que les Françaises et les Français l’attendent. Comment l’incarner et le faire vivre ? Ça sera tout l’objet de cette convention nationale.

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