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Morlaix/Palestine : la solidarité en action 

Le camp de Jalazone

L’impuissance est souvent le sentiment qui prédomine lorsqu’on observe le conflit israélo-palestinien. Pourtant, les collectivités locales peuvent contribuer à améliorer les conditions de vie des Palestiniens.

En Cisjordanie, l’accès à l’eau est un enjeu vital. En moyenne, un Palestinien consomme 70 litres d’eau par jour. Un Français 150 et un Israélien 300. L’indépendance des Palestiniens passe par la maîtrise des réseaux d’alimentation et d’assainissement.

Des relations de longue date entre Morlaix et Jalazone

Depuis de longues années l’AFPS (Association France Palestine Solidarité) et l’AJFP (Association des jumelages France Palestine) de la région de Morlaix entretiennent des relations avec le camp de Jalazone, situé à quelques kilomètres de Ramallah, siège de l’autorité palestinienne. Il est l’un des 19 camps implantés en Cisjordanie. Prévu pour accueillir 3500 personnes, il en abrite un peu plus de 10 000 sur une superficie de 25 hectares.

« Dès son élection à la mairie de Morlaix, en 2020, Jean-Paul Vermot a souhaité engager des actions de coopération avec la Palestine » rappelle Clotilde Belin, chargée de mission pour le projet de Jalazone à Morlaix Co.

Ce camp devait être provisoire ce qui explique l’absence d’investissements dans des infrastructures ou des réseaux. Chaque immeuble est équipé d’une citerne. Le camp est approvisionné, normalement toutes les semaines, par la société publique israélienne Mekorot.

L’accès à l’eau est un enjeu crucial en Cisjordanie

En 2022, la Morlaix Co a répondu à un appel à projet du ministère des affaires étrangères. Des élu-es de la collectivité ont effectué un déplacement sur place en novembre 2022 ce qui leur a permis de se rendre compte des conditions de vie dans les camps de Cisjordanie et de l’enjeu crucial que représente à la fois l’accès à l’eau mais aussi le traitement des eaux usées ou des eaux de pluie qui, à Jalazone, s’accumulent en contrebas du camp.

Chaque immeuble est équipé de citernes

L’intervention de Morlaix Co a été rendue possible grâce à la loi Oudin qui autorise les collectivités, syndicats et agences de l’eau à consacrer jusqu’à 1% de leurs recettes à des actions de solidarité internationale dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement. « L’agence de l’eau Loire Bretagne a également participé au financement d’études et nous avons déposé un dossier auprès de l’agence française de développement » précise Clotilde Belin.

La coopération entre Morlaix et Jalazone s’est traduite par la réalisation d’études sur l’équipement du camp et la construction, très prochainement, d’une citerne, destinée à augmenter la capacité de stockage d’eau. Elle a également permis des échanges entre les ingénieurs français et palestiniens.

Ce partenariat vise à améliorer l’accès à l’eau et le traitement des eaux usées dans le camp de Jalazone. Mais il contribue aussi à nouer des liens et à montrer aux Palestiniens, qui ont souvent le sentiment que le monde les a abandonnés, que les collectivités locales, comme Morlaix Co, sont prêtes à engager des partenariats avec eux.

Le projet de Morlaix Communauté et de sa régie publique de l’eau An Dour est à ce jour le plus gros projet français de coopération décentralisée soutenue par l’AFD (agence française du développement) en Palestine.

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