« De manière responsable et encore plus dans le contexte grave que nous connaissons, j’ai toujours su et je ferai toujours la différence entre mes ennemis et mes adversaires ». En préambule de la session du conseil départemental du 19 juin, Kévin Faure a remis les points sur les i et les barres sur les T en répondant à Maël De Calan qui, la veille, avait renvoyé dos à dos le Rassemblement National et le Nouveau Front populaire.
Après cette mise au point, le co-président du groupe « Finistère et solidaires », a avancé 5 propositions pour que le conseil départemental contribue à renforcer les liens sociaux et à lutter contre le populisme et la démagogie.
D’abord, écouter et associer la jeunesse en constituant un groupe représentatif de la diversité des jeunes dans le département et en lui demandant d’émettre des propositions sur les politiques publiques. La région Bretagne a montré la voie avec son conseil régional jeunes.
Cette écoute des attentes des Finistériennes et des Finistériens passe aussi par la mise en place, à l’image de ce que font de nombreuses communes, d’un budget participatif que Kevin Faure propose de doter d’un budget d’un million d’euros, financé par une réduction des crédits affectés à l’attractivité.
Ensuite, respecter les 54 élu-es du Conseil départemental, quelle que soit leur sensibilité. En effet
Pour répondre au sentiment d’abandon exprimé par de nombreuses électrices et électeurs, le groupe Finistère et solidaires propose au département de mettre en place un plan d’action spécifique à la ruralité́ et aux quartiers prioritaires de la politique de la ville en redéployant les crédits du pacte Finistère 2030.
Enfin, alors que le département a en charge les collèges, Kévin Faure invite la majorité départementale à multiplier les actions de prévention en direction des jeunes afin de renforcer le civisme.
A ces 5 mesures, rapidement réalisables, les élu-es Finistère et solidaires proposent d’ajouter deux plans de lutte : l’un contre les discriminations, sous toutes leurs formes, et l’autre contre l’isolement, qui frappe notamment les personnes âgées et qui contribue renforcer le sentiment de défiance.
Les départements, collectivités des solidarités, ont un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre la montée de l’extrême-droite. Longtemps épargné, le Finistère doit maintenant aussi y faire face. Reste à vérifier si Maël De Calan a bien pris la mesure du danger.
Lire l’intervention de Kévin Faure