Être parlementaire européen consiste à siéger à Strasbourg mais aussi à accompagner les élu-es qui mettent en œuvre, sur leurs territoires, des projets qui s’inscrivent dans les stratégies européennes.
C’est ce qu’a expliqué Frédérique Bonnard Le Floch le 16 février dans le premier webinaire de la série « les rendez-vous de l’UESR 29 » organisé par l’union des élu-es socialistes et républicains du Finistère et auquel participait son colistier Jean Mallot, président de l’UESR de l’Allier.
« L’apport des fonds européens peut être déterminant dans le montage des dossiers que portent les élu-es » a rappelé Jean-Paul Vermot. On peut citer pêle-mêle la rénovation énergétique d’une école, la construction d’une maison de santé ou l’aménagement d’une piste cyclable. « Or, il faut connaître les dispositifs et savoir comment les obtenir. »
L’union européenne, ce n’est pas la France en grand
Les Eurosceptiques aiment exagérer la complexité des fonds européens et dénoncer la « bureaucratie bruxelloise ». Mais l’Union Européenne, ce n’est pas la France en plus grand. « Les règles de la comptabilité européenne sont spécifiques parce qu’il ne faut jamais oublier que l’Union européenne, ce sont 27 pays, 27 histoires, 27 traditions administratives » a expliqué Frédérique Bonnard Le Floch. Avec les fonds européens, les collectivités reçoivent les subventions à la fin du projet, après tout un processus souvent complexe pour les obtenir. Des contrôles sont opérés avant, pendant et après le projet soutenu. Si elle intervient dans le financement d’investissements aux côtés des collectivités locales, l’Europe participe également au financement de formations pour les demandeurs d’emploi ou de projets d’associations par le biais du FSE (Fond social européen).
« L’Union européenne lance des appels à projets et n’intervient financièrement que pour soutenir des investissements qui s’inscrivent dans ses stratégies. Pour répondre aux appels à projet, il faut trouver des partenaires » a insisté Frédérique Bonnard Le Floch. On peut notamment citer, parmi les projets qui peuvent correspondre aux stratégies de l’UE, tout ce qui concerne les déplacements doux, les rénovations énergétiques, les aménagements des centres-bourgs, les maisons de santé. Pour la candidate aux Européennes, le principal intérêt des fonds européens réside dans l’obligation, pour les porteurs de projets, de coopérer avec des partenaires.
Si le montage des dossiers de demandes de subventions peut être fastidieux, il faut savoir que la participation européenne peut atteindre 40 voire 60 % des budgets. Les fonds européens de cohésion représentent 250 euros par habitant.
« Contrairement aux financements français, il n’y a pas de clientélisme comme on peut en observer dans les collectivités de droite » a insisté Jean Mallot, élu de l’Allier qui se trouve dans la région Auvergne Rhône Alpes dirigée par Laurent Wauquiez.
L’accompagnement des collectivités doit aussi faire partie de l’activité des parlementaires européen-es.
Pour les « grandes » collectivités qui disposent de services Europe, l’accès aux fonds européens ne pose pas trop de problèmes. En revanche, les communes plus modestes peuvent se heurter à des difficultés administratives. Pour Frédérique Bonnard Le Floch, l’accompagnement des collectivités doit aussi faire partie de l’activité des parlementaires européen-es. Or, dans le mandat qui s’achève, les élu-es locaux ont eu bien peu de contacts avec les parlementaires européens bretons.
C’est pourtant bien par les réalisations concrètes, réalisées grâce à l’apport des fonds européens, que les citoyen-nes peuvent mesurer l’importance de l’Union européenne dans leur vie quotidienne.