C’est ce qu’ont constaté plusieurs maraîchers de Plougastel-Daoulas qui ont rencontré, le 26 juin, Mélanie Thomin et Loïg Chesnais-Girard.
Plus de six mois après la tempête qui a dévasté la Bretagne avec des rafales à près de 200 Km/H, certaines exploitations n’ont toujours pas pu reprendre leur activité. La région Bretagne avait pourtant été réactive, débloquant un million d’euros pour venir en aide aux maraîchers dont les serres avaient été détruites. « Nous avons donné cet argent à l’État afin qu’il puisse indemniser les victimes » a expliqué le président du Conseil régional.
Nous devons nous organiser localement
L’État applique des règles qui ne correspondent pas toujours aux spécificités des petites exploitations. « C’est la raison pour laquelle je plaide pour une régionalisation de la PAC de manière à répondre au mieux aux particularités locales » a expliqué Loïg Chesnais-Girard. « Nous devons nous organiser localement ».
« Nous avons bien tenté dans la discussion de la loi agricole d’introduire cette notion de proximité » a rappelé Mélanie Thomin. Mais les parlementaires ne sont pas parvenus à convaincre le ministre.
Les futur-es député-es devront tirer les leçons de Ciaran
L’assemblée qui sera élue le 7 juillet devra intégrer dans la loi les leçons de Ciaran. Les catastrophes de ce niveau de violence sont amenées à se reproduire de plus en plus souvent. « Nous devons anticiper et en tenir compte, mais nous devons aussi et surtout poursuivre la décarbonation de notre économie » a insisté Mélanie Thomin.
Les jeunes exploitants, installés depuis peu de temps, le plus souvent en bio, ont été les principales victimes de Ciaran. « La région Bretagne est à leurs côtés » a insisté le président du Conseil régional. Avec 20% de bio dans les cantines des lycées, la Bretagne est la région française la plus dynamique. Là encore, Loïg Chesnais-Girard a plaidé pour une plus grande décentralisation et pour une organisation au plus près des producteurs.
Dans les années à venir, d’autres tempêtes frapperont la Bretagne. Pour Mélanie Thomin et Loïg Chesnais-Girard, il faut tenir compte des leçons de Ciaran de manière, d’une part à limiter les débats et d’autre part à être plus réactifs pour permettre une reprise rapide de l’activité de toutes les exploitations.