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Législatives 2024 : une chance historique pour la fonction publique

Par leurs votes les Françaises et les Français ont montré leurs attentes et leurs désespérances. Pour Yohann Nédélec, président du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT), adjoint au maire de Brest et vice-président de Brest Métropole la réponse tient en deux mots : services publics.

« Au lendemain du deuxième tour d’un scrutin qui laissait à craindre le pire, les démocrates se retrouvent au pied du mur. Sur les trois blocs qui constituent la nouvelle Assemblée Nationale, le Nouveau Front Populaire arrive premier, avec 193 députés de gauche. Certes, nous ne sommes pas dans le cadre d’une majorité absolue, mais cette position nous oblige.

Nous avons, entre nos mains, la possibilité de changer le cours de l’histoire et d’améliorer le quotidien de millions de nos compatriotes. Pour la première fois depuis longtemps, nous pouvons reconstruire nos services publics.

Des services publics dont la disparition ou la dégradation est, nous le savons, toutes les enquêtes de terrain le montrent, l’une des clés du vote RN.

Des services publics auxquels les Français sont attachés dans leur écrasante majorité. Des services publics dont la disparition ou la dégradation est, nous le savons, toutes les enquêtes de terrain le montrent, l’une des clés du vote RN.

Faire barrage, ce n’est pas que s’opposer. Pour mettre en échec l’extrême-droite, il faut revenir à ce qui, depuis toujours, constitue le mantra de la gauche. Il tient en trois mots : « changer la vie ».

Changer la vie, la vraie, celle de chacun et chacune d’entre nous au quotidien, c’est porter avec crédibilité un discours et des solutions différentes sur les services publics et leurs agents. C’est faire, de nouveau, confiance à la décentralisation après sept ans d’une « recentralisation » qui ne disait pas son nom.

La fonction publique française de 2024 est paupérisée. A tel point que notre problème numéro un est désormais l’attractivité et le recrutement.

On l’a vu, on l’a dit et répété au cours des dernières années, mais sans apporter le moindre début de solution : notre pays a un besoin criant de fonctionnaires. De professeurs dans les classes, de médecins et d’infirmiers dans les hôpitaux, dans les services d’urgence, dans les maternités comme dans nos déserts médicaux, de policiers et de gendarmes dans nos rues et sur nos routes de campagne, de ripeurs pour enlever nos ordures, de chauffeurs pour nos tramways et nos bus, d’agents d’accueil dans nos lieux publics… La liste des urgences s’allonge de jour en jour.

Si nous avons du mal à recruter, c’est parce qu’au cours des 20 dernières années, les salaires du public ont progressé 2 fois moins vite que ceux du privé. Nous ne comptons plus le nombre de fonctionnaires rémunérés au SMIC, parfois au bout 15 ou 20 ans de carrière.

Il faut avoir la vocation pour continuer à bien vouloir servir la République et le bien commun, dans ces conditions, et alors que les discours politiques dominants ne font que stigmatiser, systématiquement, celles et ceux qui servent le vivre ensemble.
Si nous en sommes là, c’est parce que cela fait vingt ans qu’on baisse les impôts des plus fortunés et qu’on augmente les aides aux entreprises, qui sont passées de 30 milliards d’euros dans les années 1990 à 100 milliards en 2008, puis à 157 milliards en 2019.

Si le même effort avait été consenti pour aider nos services publics, les hôpitaux n’auraient pas quitté la 1ere marche du podium mondial qu’ils occupaient encore au début des années 2000. Nous ne manquerions pas de 4 000 professeurs devant nos classes. Et nous aurions certainement moins de mal à recruter dans nos collectivités.

Les agents publics ne sont pas des salariés comme les autres. Les services publics ne sont pas des entreprises. Là où toute entreprise privée est fondée à faire du profit, la sphère publique, elle, est tenue d’assurer auprès de la population, des services non lucratifs qui rapportent bien plus que de l’argent : du lien social et de la cohésion nationale. C’est de cela dont nous manquons cruellement.

Saisissons la chance de porter un projet nouveau, un projet ambitieux, un projet qui remet l’humain au centre de nos politiques

Alors dans ce moment de doutes et de troubles que traverse notre pays, saisissons la chance de porter un projet nouveau, un projet ambitieux, un projet qui remet l’humain au centre de nos politiques. Une telle ambition ne peut se faire sans le service public et sans celles et ceux qui le portent. Ce doit être la colonne vertébrale de notre feuille de route, le seul moyen de redonner du liant à la République.

Nos concitoyens par leurs différents votes ont montré leurs attentes et leurs désespérances. Soyons à la hauteur. Montrons qu’une autre société est possible, qu’un autre chemin est désirable. Une République de la proximité, décentralisée, forte de ses services publics, présente dans nos territoires. Un nouveau dessein national. Une nouvelle espérance ».

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