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Le secteur médico-social a besoin de stabilité. 

A l’appel de la CFDT, majoritaire à Don Bosco, une centaine de personnes se sont retrouvées le mardi 15 octobre, sur le pont de Caernarfon à Landerneau, pour porter la voix de toutes les personnes impactées par le Plan Social de sauvegarde de l’Emploi (PSE) : les salarié-es concerné-es mais aussi les usagers, les bénéficiaires et les partenaires qui vont être impactés.

Les représentant-es du personnel négocient en ce moment un PSE qui pourrait se traduire par la disparition d’un peu moins de 100 emplois, soit près de 10% de l’effectif total de l’association.

Tout faire pour minimiser l’impact du PSE

« Nous allons tout faire pour minimiser au maximum l’impact de ce PSE » explique Alan Costiou, délégué syndical CFDT de Don Bosco. « Après un début de négociation tendu, nous avons commencé un travail constructif et courtois avec la direction pour limiter le nombre de licenciements ».

Si Don Bosco traverse aujourd’hui une crise qui met en danger l’avenir même de l’association, c’est tout le secteur associatif non-lucratif du médico-social qui est en danger. Le système, dans son ensemble, est questionné. L’économie sociale et solidaire, véritable spécificité bretonne est menacée. Et ce sont toujours les publics les plus vulnérables et les professionnels qui en font les frais.

Les associations ont besoin de crédits pérennes

« On sait que d’autres structures comme l’APF (Association des Paralysés de France) sont aussi en difficulté » prévient Stéphane Postollec, secrétaire de la CFDT santé-sociaux dans le Finistère. « Tous les budgets sont toujours serrés et il faut en permanence négocier avec des augmentations de salaires conclues au niveau national mais qui ne sont pas accompagnées localement. Ce n’est pas normal. Soit le national assume ses choix en matière de revalorisations salariales et amène au délégataire qu’est le conseil départemental les crédits, ou alors c’est le national qui gère cet aspect.

Il faut qu’on soit sur ces crédits pérennes et pas sur de la négociation permanente à la baisse. Ces crédits doivent permettre de rémunérer les emplois. Ce n’est plus possible d’être toujours obligé de quémander au conseil départemental.

Les associations prennent constamment le risque de répondre à des appels à projet sans avoir de garanties. Du jour au lendemain le Conseil départemental peut décider d’arrêter de financer tel ou tel chantier, notamment dans le domaine de l’insertion. L’auto-école solidaire « Feu vert » accompagnait, depuis 40 ans, des publics en difficulté pour passer le permis de conduire. Elle dispose pourtant d’un savoir-faire et intervient auprès de personnes qui ont besoin d’être accompagnées mais elle va cesser son activité. Cependant, les personnes qui avaient besoin d’elle sont toujours là et aucune autre solution ne leur est proposée.

Pour nous, s’il y a un besoin d’accompagnement qui a été identifié, et si une association peut y répondre, les collectivités doivent pouvoir lui garantir les financements pour remplir sa mission dans la durée. »

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