Hasard du calendrier ? Au moment de l’inauguration de la Cathédrale de Paris, à Brest, la municipalité, en partenariat avec le comité laïcité, citoyenneté Finistère, célébraient la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État.
Autre hasard du calendrier, cette cérémonie intervenait cette année en même temps que les assises de la vie associative brestoise et de la présentation de la charte d’engagements réciproques entre la ville de Brest et le monde associatif.
Pour Émilie Kuchel, qui représentait la mairie, les lois de 1905 et de 1901 visent, toutes les deux, le même objectif : l’émancipation de tous les citoyen-nes. « Elles sont le socle de la vie associative et nourrissent toujours notre vie démocratique. Des lois nées dans un monde qui n’est plus celui d’aujourd’hui, et fort heureusement ». En effet, au début du 20e siècle, les femmes n’avaient pas le droit de vote, la retraite et la sécurité sociale n’étaient encore que des utopies.
« Ces deux lois sont de belles lois pour lesquelles la nation a posé un acte fort pour que toutes et tous en citoyennes et citoyens libres, nous puissions vivre ensemble, pour que nous puissions porter collectivement des projets, pour que nous puissions faire vivre pleinement nos aspirations démocratiques » a insisté l’adjointe brestoise à la politique éducative.
Cette célébration, à l’occasion de la journée de la laïcité le 9 décembre, est l’occasion, inlassablement, de rappeler ce qu’est la loi de 1905 mais aussi ce qu’elle n’est pas comme l’a souligné Éric Amis au nom du comité laïcité, citoyenneté Finistère. « La laïcité, c’est avant tout la garantie pour chacun de croire, de ne pas croire ou de changer de conviction. C’est un cadre commun qui protège la liberté de conscience tout en assurant la neutralité de l’État face aux convictions religieuses. Elle n’est pas une opinion parmi d’autres. Mais la liberté d’en avoir une. Elle n’est pas une conviction, mais le principe qui les autorise toutes sous réserve, bien sûr, du respect de l’ordre public ».
Pour Émilie Kuchel, rappeler ces principes « ce n’est pas se souvenir du passé, c’est tout au contraire être fier de ce qui nous permet aujourd’hui, toujours aujourd’hui et demain, d’être libres ensemble. En cette période où l’invective fait lieu, trop souvent, de débat pour certains, rejeter, exclure et faire peur devient le cœur du discours de haine qui résonne bien trop fortement. »
« N’ayons pas peur d’affirmer nos valeurs. N’ayons pas peur de notre histoire commune. N’ayons pas peur de partager ce qui nous unit. N’ayons pas peur de transmettre », invite l’élue brestoise.
En savoir plus sur le comité laïcité citoyenneté 29