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La laïcité́ pour vivre ensemble 

9 décembre, journée de la laïcité

Nous célébrons, ce 9 décembre, le 118e anniversaire de la loi de 1905 qui permit la séparation des églises et de l’État.

Cette loi fut à̀ l’époque largement adoptée (341 voix pour et 233 contre à l’Assemblée, et 181 pour et 102 contre au Sénat), avec le soutien des Socialistes. Elle déchaîna les passions pendant de longues années et se heurta, au début du 20e siècle, à l’hostilité́ de la hiérarchie de l’église catholique avant d’être finalement acceptée car elle est, fondamentalement, une loi qui assure la liberté́ de conscience et la liberté́ de religion, garanties par l’État et ses institutions.

Ce 9 décembre s’inscrit dans un moment de notre histoire collective où le principe de laïcité́ est totalement dévoyé, en particulier par l’extrême-droite qui ne cesse de s’en réclamer alors qu’elle l’a toujours combattue. D’ailleurs, seul le régime de Vichy a osé́ tenter de la supprimer.

La laïcité́ n’est pas une valeur mais un principe d’organisation de la société́. Elle requiert simplement des agents de la fonction publique de les laisser aux vestiaires lorsqu’ils et elles exercent leurs fonctions, et des élu-es de veiller à̀ la neutralité́ des mairies.

Il en va de même dans les écoles, collèges et lycées dans lesquels le port des signes religieux ostensibles est interdit. En effet, ces lieux de construction de l’esprit critique forment des individus libres, qui doivent demain pouvoir faire des choix d’adultes en toute liberté́, y compris celui de s’habiller comme ils l’entendent, sans subir de pression d’aucune sorte.

Personne n’est dupe : les maires ou député-es d’extrême-droite, et parfois d’une droite encore appelée « républicaine », qui s’affichent ostensiblement devant des crèches ne cherchent qu’à̀ se victimiser et créer des polémiques d’autant plus inutiles qu’elles entretiennent un climat de défiance à un moment où il faudrait, au contraire, les apaiser.

Car la laïcité, pour peu qu’on ne la caricature pas, est un régime de liberté et de tolérance. Elle n’est pas un outil contre les religions : elle garantit à chacun la possibilité d’exercer son culte, tout comme elle permet le droit de ne pas croire, de ne plus croire, ou de changer de croyance sans subir de menaces d’aucune sorte.

Le 9 décembre 1905, les parlementaires français ont voté́ une loi d’apaisement de la société. Il suffit de relire les comptes-rendus des débats pour s’en convaincre. Entre les Catholiques intégristes accrochés à l’idée que la France était la « fille ainée de l’Église » et les Anticléricaux qui voulaient interdire toute religion, considérée comme « l’opium du peuple », ils ont adopté́ un principe essentiel : la liberté de conscience garantie par l’État.

118 ans plus tard, nous restons les héritiers d’Aristide Briand et de Jean Jaurès qui ont su, à un moment de fortes tensions, trouver une position équilibrée entre les prérogatives de l’État et celles des religions. C’est cette sagesse que nous devons expliquer et défendre en ce 9 décembre, avec intelligence et conviction.

Tristan Foveau
Premier secrétaire fédéral du Parti socialiste

Jean-Paul Vermot 
President de l’Union des Elu.es Socialistes et Républicains du Finistère

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