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Faisons de ce 9 juin 2024 une date historique ! 

« Nous devons toutes et tous être des démocrates de combat ! » A quelques jours du scrutin, Raphaël Glucksmann, à l’issue d’un déplacement de 2 jours en Bretagne, a, devant près de 900 personnes, Raphaël Glucksmann

« Quel accueil !  Pour ne rien vous cacher, je savais qu’en arrivant en Bretagne j’allais me recharger en énergie. Mais alors, ça dépasse toutes mes espérances !

Je savais que j’allais me recharger en énergie, parce que nous sommes ici, sur une terre viscéralement humaniste, viscéralement solidaire, viscéralement pro-européenne, et que cela correspond en tout point à ce que nous essayons de faire partout en France : Réveiller cette gauche humaniste et pro-européenne que certains avaient enterrée.

Alors merci. Merci aux militantes et aux militants du Parti Socialiste. Merci aux adhérentes et aux adhérents de Place Publique et merci surtout à toutes les citoyennes et tous les citoyens épris de justice et de solidarité qui sont ici pour réveiller l’espoir.

Merci, cher François, pour ton accueil, ton soutien, ta solidarité, dans cette ville magnifique.

Et j’en profite, ce n’est pas de la pure démagogie, pour dire merci, merci au stade et merci à cette année extraordinaire de foot. La retrouvaille de l’Europe et le succès de l’effort et la surprise, à la fin, c’est les gentils qui gagnent.

Merci à toi, chère Nathalie. Merci pour ton accueil, hier, mais au-delà de ça, pour ton amitié depuis déjà de longues années. Merci pour ce chemin que nous empruntons, que nous traçons ensemble. Merci à toi,

Merci, cher Loïg, merci pour ton soutien, ta solidarité, ton engagement fermement pro-européen contre vents et marées. Et pour ta flamme. La flamme qui t’habite et je l’ai vu, quand tu nous parles de ta région, c’est vraiment un honneur d’emprunter ce chemin avec toi.

Merci cher Simon pour ton accueil hier, à Lorient et à Baud. C’était un moment fort d’échanges avec des élu-es, puis ce matin sur le marché. Franchement, c’est pas mal de faire un marché en Bretagne, parce que les gens viennent spontanément vous dire qu’on n’a pas besoin du tract, de toute façon, on est à bloc.

Merci à nos colistiers bretons. A Justin, à Laurence, à Béatrice et, bien sûr, à Frédérique qui va aller au parlement européen !

Et merci à toi, Hervé. Je ne suis pas venu là dans ce périple, mais on avait commencé cette campagne ensemble, chez toi, et je pense que tu nous a porté chance. Tu nous as mis dans le cœur, dans les tripes la flamme qu’il fallait pour mener cette campagne. Donc, force camarade.

Il ne tient qu’à nous, collectivement, nous, toutes et tous de faire grandir cette espérance et de montrer que la gauche humaniste et pro-européenne dans ce pays peut reprendre le contrôle de notre destinée

On le sent toutes et tous, il se passe quelque chose. Quelque chose de beau et de puissant : la renaissance d’une espérance, la redécouverte d’un espoir. L’idée que la classe politique française, que la scène politique française ne peut pas se résumer à un affrontement entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. A un match surjoué, rejoué à chaque élection entre la droite et l’extrême droite.

Il y a autre chose dans ce pays. Une autre voie. Un autre appel. Une autre quête que cela, et c’est ce que nous sommes en train de montrer depuis des semaines et des mois maintenant.

Partout où je vais, un peu moins qu’en Bretagne, partout où je vais, je rencontre la même flamme, la même ferveur, la même attente. Alors il ne tient qu’à nous, collectivement, nous, toutes et tous de faire grandir cette espérance et de montrer que la gauche humaniste et pro-européenne dans ce pays peut reprendre le contrôle de notre destinée, reprendre sa place au cœur de la vie publique. Il ne tient qu’à nous de montrer qu’on peut aller dans l’isoloir sans se scinder intérieurement, sans avoir à choisir entre les différents principes qui constituent notre identité politique. On peut être, en même temps, viscéralement attaché à la solidarité sociale, viscéralement attaché à la transformation écologique, viscéralement attaché à la démocratie et viscéralement attaché à la construction européenne. On n’a pas besoin de se diviser, on peut voter en accord avec soi-même.

On peut faire campagne en accord avec soi-même. On peut être tout entier dans l’action publique et faire preuve de sincérité.

Moi, je suis convaincu que, dans l’attente qu’on génère, il y a d’abord une attente de sincérité, une attente de clarté, une attente d’autre chose que ce match de communicants vide auquel on a assisté en direct sur le service public y a deux jours, je crois.

L’attente d’autre chose que de cette série de punchlines préparées. Une attente de cœur, une attente de tripes, une attente de quelque chose de vécu de manière viscérale et profonde.

Nous prenons l’engagement de combattre pied à pied, dans le prochain parlement, cette vague d’extrême-droite qui entend détricoter et l’union européenne et la démocratie.

Une vague d’extrême droite est en train de s’abattre sur notre continent. En France, et pas seulement en France, tout ce qu’on pensait acquis se révèle fragile. La guerre a fait son retour dans nos vies sur le continent européen. La démocratie qui nous semblait quasi naturelle est remise en cause de l’extérieur et de l’intérieur. Il y a partout une colère qui gronde, partout une crise sociale qui couve. Et dans ces moments de bascule, dans ces moments de tumulte, ce dont nous avons besoin, c’est de femmes et d’hommes avec une colonne vertébrale, de gens qui ne plient pas devant la tempête, de gens qui ne faiblissent pas, qui ne fléchissent pas.

Nous avons besoin d’autre chose que de conseillers en communication, que de stratèges politiques qui font des coups et qui dansent autour de leur propre vide.

Nous avons besoin de gens qui ne votent pas la loi immigration avec l’extrême-droite. Nous avons besoin, à l’échelle européenne, d’une famille politique- cher Christophe, la tienne, la mienne, la nôtre, d’une famille politique qui refuse la moindre compromission avec l’extrême-droite. D’une famille politique qui sait exclure ses membres qui envisagent, une alliance. Quand on voit ce qui s’est passé aux Pays-Bas il y a quelques jours, quand on voit que les Libéraux européens, le groupe d’Emmanuel Macron, comprend en son sein des formations qui sont prêtes à porter au pouvoir l’extrême droite dans leur pays, l’extrême-droite de monsieur Wilders, totalement xénophobe et poutinophile. Cette extrême droite arrive au pouvoir grâce aux alliés d’Emmanuel Macron.

Alors nous, dans notre famille politique, nous prenons l’engagement de combattre pied à pied, dans le prochain parlement, cette vague d’extrême-droite qui entend détricoter et l’union européenne et la démocratie.

Nous prenons l’engagement de se battre sur chaque texte, sur chaque principe, sur chaque projet.

Nous prenons l’engagement de ne jamais baisser les yeux, de ne jamais baisser la tête face aux prêcheurs de haine et de repli.

Et Nous appelons l’ensemble des forces politiques qui disent croire dans la démocratie et dans l’Europe à rejoindre cet engagement ou à se taire.

Nous prenons aussi l’engagement, solennel, de ne rien, rien, rien céder sur la transformation écologique à la droite et à l’extrême droite.

Les peuples ne se soulèvent pas pour des normes ou pour une technostructure. Ils se soulèvent pour la dignité, pour l’égalité, pour la liberté qu’incarne l’Europe à leurs yeux.

Nous prenons l’engagement de ne rien céder non plus sur le soutien à la résistance ukrainienne que la droite et l’extrême-droite risquent de mettre à mal.

L’engagement que nous prenons, c’est celui de convictions ancrées. C’est l’engagement de défendre l’émergence d’une véritable puissance démocratique européenne.

Vous savez, pour moi, l’Europe n’est pas un slogan de campagne. Ce n’est pas non plus une technostructure ou un ensemble de normes. L’Europe est un idéal et un combat.

J’ai vu, de mes yeux, des gens risquer leur vie avec le drapeau européen dans les mains.

Je l’ai vu en Géorgie. Et je l’ai vu en Ukraine. J’ai forgé mes convictions pro-européennes dans les marches tumultueuses de l’union. J’ai vu des étudiants, sur la place Maïdan de Kiev, braver les balles de snipers avec le drapeau bleu étoilé dans les mains. J’ai vu ce que l’idéal européen pouvait provoquer chez les peuples.

Les peuples ne se soulèvent pas pour des normes ou pour une technostructure. Ils se soulèvent pour la dignité, pour l’égalité, pour la liberté qu’incarne l’Europe à leurs yeux.

Alors, il est temps, chers amis, que l’Europe, que l’Union européenne se montre digne de cette promesse de dignité, de liberté, d’égalité qu’elle incarne.

Il est temps qu’émerge cette puissance européenne souveraine.

Imaginez, que le 5 novembre 2024, Donald Trump soit élu à la Maison-Blanche. Alors nous nous retrouverons seuls.

Une puissance européenne souveraine, c’est d’abord une puissance qui ne dépend pas exclusivement des États-Unis pour sa propre sécurité. Imaginez, que le 5 novembre 2024, Donald Trump soit élu à la Maison-Blanche. Alors nous nous retrouverons seuls.

Seuls face à la guerre, seuls face à Poutine, seul face aux menaces qui pèsent sur notre continent. Et il faudra, à ce moment-là, enfin être adulte. Cela veut dire, et cela parle ici à Brest, qu’il faut construire cette défense européenne.

Cette défense européenne, c’est d’abord le front. Le front aujourd’hui est en Ukraine.

Et nous prenons l’engagement d’être des combattants de la résistance ukrainienne au parlement européen. Nous prenons l’engagement de tout faire pour que soit saisi les 206 milliards d’avoirs publics russes qui sont actuellement gelés dans nos banques, qui ne servent à rien et qu’il faut affecter au soutien à l’Ukraine.

Nous prenons l’engagement de tout faire au parlement pour rendre les sanctions qui visent le régime russe enfin cohérentes, c’est-à-dire de mettre fin aux exemptions, de mettre fin aux importations de gaz naturel liquéfié qui font que la France compte transfère plus d’argent à la machine de guerre de Poutine qu’elle ne transfère, en ce moment-même à la résistance ukrainienne.

Nous prenons l’engagement aussi de mettre fin à l’exemption dont bénéficient la filière nucléaire et Rosatom. Nous prenons l’engagement aussi de mettre fin à l’ambiguïté stratégique qui nous menace et qui mine notre cohérence.

Cette ambiguïté qui interdit aux Ukrainiens, aujourd’hui, d’utiliser les armes que nous leur donnons pour aller s’en prendre aux bases aériennes et aux bases de missiles qui visent leur territoire directement. Nous voulons, nous, rendre l’Europe enfin cohérente et sérieuse sur sa propre sécurité. Cela passe par des investissements massifs dans l’industrie de défense européenne. Nous proposons un fonds de 100 milliards d’euros, fondé sur une idée simple.

Si nous devons construire une défense européenne, il faut le faire de manière coordonnée, en Europe, en Européens. Ce fonds, piloté par la commission européenne, sera chargé d’investir dans les différentes industries de défense de manière cohérente.

Le but est simple : faire en sorte que notre destin, que le destin de nos enfants ne dépende plus, simplement des électeurs du Michigan ou de Floride tous les quatre ans, que nous soyons, enfin, une cité complètement libre en Europe. Une cité libre, ça veut dire une cité qui sait assurer sa propre sécurité et qui ne dépend pas des autres pour sa survie. On peut être allié avec les américains, mais on ne peut pas dépendre pour notre survie des américains.

La transition énergétique, la sortie de notre addiction au gaz et au pétrole ce n’est pas une privation c’est au contraire la redécouverte du sentiment de liberté.

Mais la souveraineté et la sécurité de l’Europe, ce n’est pas simplement la défense.

C’est aussi la sécurité énergétique. C’est aussi la souveraineté industrielle, c’est aussi la souveraineté alimentaire et la souveraineté en matière de santé.

Alors ce que nous avons devant nous comme projet et comme nécessité c’est la réindustrialisation du continent européen. On ne peut pas dépendre pour notre énergie de pétromonarchies du Golfe, ou de régimes tyranniques comme celui de monsieur Aliyev en Azerbaïdjan.

La transition énergétique, la sortie de notre addiction au gaz et au pétrole ce n’est pas une privation c’est au contraire la redécouverte du sentiment de liberté. On peut faire dater. l’impression de déclin qui domine nos sociétés au premier choc pétrolier en 1973, quand on s’est rendu compte que nous dépendons de régimes sur lesquels nous n’avions aucune prise jusqu’au cœur de notre vie quotidienne.

Eh bien, monsieur Poutine peut fermer le robinet de gaz qui approvisionne l’Europe, mais il ne pourra pas empêcher le vent de souffler en Bretagne, mais il ne pourra pas empêcher le soleil de briller et c’est tout le sens de notre projet.

Quand on parle de puissance écologique européenne ce qu’on veut montrer c’est que la transformation immense qui est devant nous, la plus grande transformation que nous aurons à vivre et à construire, la transformation écologique, ce n’est pas un moment de privation. Ce n’est pas une diminution de notre puissance ou de notre souveraineté. Au contraire. C’est l’instrument de la redécouverte de ce terme « souveraineté ».

C’est ce moment où, enfin, on va reprendre en main notre destin et ça passe par des ruptures. Des ruptures nettes avec la religion du libre-échange généralisé. Avec cette idée folle qui a dominé les élites européennes dans les années 80 et 90, cette idée folle qui voudrait que la terre soit plate et que le seul commerce permet le progrès humain. Non !

Le commerce est utile. L’échange est fondamental, mais ce sont des moyens qui doivent servir des finalités, qui les dépassent et les transcendent. Nos intérêts stratégiques, la lutte contre le réchauffement climatique, la justice, la dignité, voilà les finalités.

Le commerce n’est qu’un moyen, et donc nous allons enfin porter le projet d’une Europe qui sache défendre les intérêts des productions européennes.

Aujourd’hui, si nous ne faisons rien, si nous ne changeons rien, bientôt, nous ne produirons plus rien. La vérité, c’est que quand vous allez à Carquefou, près de Nantes, et que vous rencontrez les dirigeants de l’entreprise Systovi qui produisait des panneaux photovoltaïques, qui avait misé sur un secteur d’avenir, eh bien, qu’est-ce qu’ils vous disent ?

Pourquoi ? Pourquoi la puissance publique nous a-t-elle abandonné ? Ils ont fait face à une concurrence chinoise qui repose sur la réduction en esclavage des Ouïghours dans la production de polysilicium, qui repose sur une stratégie de subventions massives et de ventes à perte et sur une décision politique : diviser ses prix de panneaux solaires par quatre.

En quelques mois Systoviqui a dû mettre la clé sous la porte, des centaines d’emplois ont été perdus, un savoir-faire a été sacrifié et notre souveraineté a été foulée aux pieds.

Alors, pour que le cas de Systoviqui ne se reproduise pas partout, nous voulons la mise en place d’un protectionnisme écologique aux frontières de l’Union européenne. Nous voulons faire ce que les Canadiens font, ce que les Américains font, c’est-à-dire que quand ils font face à du dumping chinois, les canadiens, taxent à 235 %, les américains à 100 % et les Européens à 15% et encore…

Nous voulons mettre en place un « buy european act », une « loi acheter européen » qui réserve en priorité la commande publique européenne aux productions européennes. Nous voulons mettre en place des instruments de défense commerciaux qui mettent fin au caractère profondément déloyal de la concurrence internationale, des mesures miroir aux frontières de l’Union qui empêchent les produits qui ne respectent pas les normes que nous imposons à nos propres producteurs de pénétrer sur le marché européen. C’est vrai pour l’agriculture et pour l’industrie.

Ce que nous voulons mettre en place, c’est une stratégie d’investissement massif dans la transition et dans les industries de la transition écologique. C’est de l’argent public – tu en as parlé juste avant, Aurore – c’est de l’argent public que nous irons chercher.

Nous voulons que l’Union européenne cesse d’être un nain budgétaire, qu’elle soit capable de mener de véritables politiques, et pour cela, il faut des ressources propres pour l’union sur trois axes : la défense, les industries de la transition, le numérique.

Nous voulons que l’Europe soit capable d’investir et pour cela, nous avons besoin que l’Europe ait des moyens. Ça suppose donc de nouvelles ressources, la capacité d’emprunter collectivement. Ce que nous avons fait, face à la pandémie, nous devons pouvoir le faire face à la guerre, face à la perspective du décrochage européen, face à la catastrophe climatique.

Mais cela ne suffira pas. Il faut aller chercher l’argent là où il est, et tu en as parlé juste avant. D’abord, il faut être capable de taxer les multimillionnaires et les milliardaires sur le continent européen, de faire en sorte qu’ils payent leur juste part, qu’ils soient contributeurs, bien plus qu’aujourd’hui, à cet investissement massif dont nos sociétés ont besoin pour lutter contre l’effondrement et pour lutter contre l’effacement.

Nous avons besoin, donc, d’une Europe qui n’ait plus peur de devenir un projet fédéral, plus peur d’imposer la justice fiscale et la justice sociale.

La solidarité n’est pas un coût, mais un investissement pour faire tenir nos sociétés.

Nous avons besoin d’une Europe et nous allons la construire ensemble.

D’une Europe qui soit un projet de solidarité sur notre continent. Ce soir, 8OO OOO personnes vont dormir dans la rue. 800 000 personnes vont dormir dans la rue dans le continent le plus riche du monde. Eh bien nous, dès les premiers jours de notre mandat, nous allons mettre en place un grand plan Marshall sur le logement. D’abord un plan de lutte contre le sans-abrisme.

La généralisation à l’ensemble du continent européen du projet « logement d’abord », qui a fait ses preuves en Finlande.

Ce que les finlandais ont fait, donner un toit à ceux qui n’en ont pas a montré que la solidarité était rentable pour la collectivité. Cela a montré que l’État finlandais a économisé en logeant gratuitement ceux qui n’avaient pas de logement. Il a économisé de l’argent sur les frais de justice, les frais d’hospitalisation, les frais d’hébergement d’urgence liés à la vie dans la rue. Cela a montré que la solidarité n’était pas un coût, mais un investissement pour faire tenir nos sociétés. Et nous allons le généraliser.

Et nous allons donc lancer ce plan Marshall d’investissement dans la construction de logements sociaux et durables, dans la rénovation thermique des logements.

Et en particulier dans la rénovation des écoles. Nous allons proposer, aux premiers jours du mandat, un plan qui entend faire en sorte que, dans les cinq années qui viennent, l’ensemble des écoles européennes aient été rénovées pour que nos enfants n’aient ni chaud ni froid quand ils étudient, et cela matérialisera le projet européen dans chaque ville et chaque village qui a une école en Europe.

Nous lutterons pour l’émergence et la reconnaissance d’un Etat palestinien.

L’Europe que nous voulons construire sera donc une puissance solidaire, une puissance sociale. Ce sera aussi une puissance humaniste.

Une puissance humaniste pour laquelle la défense du droit international et des droits humains n’est pas à géométrie variable. La défense des droits humains du Karabakh à Gaza. La défense du droit international, ce qui suppose ce qui suppose que nous lutterons pour l’émergence et la reconnaissance d’un état palestinien.

Être Humaniste c’est ne pas tergiverser pour condamner les horreurs terroristes du Hamas, organisation terroriste. Mais ce n’est pas tergiverser non plus pour refuser la réduction en cendre de la bande de Gaza et de Rafah et la relégation d’une perspective d’État pour les Palestiniens aux calendes grecques. Nous n’en pouvons plus. Ils ont droit à leur État et à leurs droits et nous nous battrons pour cela.

Nous proposerons aux autres groupes politiques de mettre au cœur de cet agenda la clause de l’Européenne la plus favorisée

Cette Europe que nous allons construire, ce sera aussi et d’abord une puissance féministe. L’avant-garde mondiale de l’égalité, ce doit être notre continent. Aux premiers jours du mandat, au moment des négociations de l’agenda législatif, nous proposerons aux autres groupes politiques de mettre au cœur de cet agenda une clause, la clause de l’Européenne la plus favorisée, inventée, portée en son temps, sans relâche, par Gisèle Halimi.

Cette clause est simple : elle dit une chose, qui n’a rien d’utopique : chaque européenne.

a droit à la législation la plus favorable à l’égalité et aux droits des femmes qui existe actuellement en Europe. Ce n’est pas une utopie. C’est une réalité dans certains pays, une réalité que nous allons généraliser. Chaque femme européenne a le droit aux politiques de lutte contre les violences faites aux femmes menées en Espagne.

Chaque Européenne doit pouvoir bénéficier de politiques d’égalité salariale menées dans les pays scandinaves : à travail égal, salaire égal. Ce doit être la règle et toute déviation de cette règle doit se conclure par des sanctions fortes.

Et chaque femme européenne doit avoir le même accès aux moyens de contraception ou au droit à l’avortement que les femmes françaises. Nous ne pouvons pas tolérer une Europe dans laquelle les femmes polonaises ou les femmes hongroises doivent risquer la mort simplement parce qu’on leur interdit la maîtrise de leur corps et de leur destin. Moi, je vous le dis, je ne me sentirais pas libre tant que nous ne vivrons pas en terre d’égalité, tant qu’une femme et un homme ne seront pas payés de la même manière pour le même travail. Tant qu’une femme et un homme n’auront pas le droit à la même carrière, je ne me sentirais, moi, pas libre.

Alors, cette puissance souveraine, cette puissance écologique, cette puissance qui permettra d’être en Europe l’avant-garde de la sauvegarde de la biodiversité, cette puissance féministe, cette puissance solidaire, cette puissance humaniste, nous devons la construire maintenant.

C’est maintenant qu’on peut transformer l’espérance qui est née en force politique irrésistible

Il nous reste 13 jours et 13 nuits pour accomplir quelque chose de grand et de beau. Et moi, je vous demande de vous mobiliser, de quitter cette salle animés par l’enthousiasme, l’envie, la foi même, dans ce que nous allons faire ensemble.

Je veux que les gens que nous croisons voient dans nos yeux cette flamme. Qu’ils sentent à quel point nous sommes convaincus parce que nous sommes en train de faire. À quel point cela nous tient à cœur.

Moi, je ne lâcherai rien. Je ferai le taf dans les médias, dans les débats, dans tout ce que vous voulez. Mais je vous demande réellement de considérer ces derniers jours comme des jours déterminants.

C’est maintenant que se cristallise l’opinion.

C’est maintenant que se fait la décision. Nous avons commencé ensemble une aventure magnifique.

C’est maintenant qu’on peut transformer l’espérance qui est née en force politique irrésistible.

C’est maintenant qu’on construit une victoire politique.

C’est maintenant qu’on peut chambouler la scène politique française.

C’est maintenant que ça se joue.

Alors, de places en places, de rues en rues, de proches en proches, d’apéros en apéros, et de dîners en dîners, il faut aller convaincre.

.

Il faut aller dire qu’il y a quelque chose de changé dans notre pays. Il faut aller dire qu’ensemble, nous pouvons invalider les stratèges, les stratagèmes, les coups bas.

Qu’ensemble nous pouvons faire émerger la grande et belle surprise démocratique de cette élection. Il faut le dire et le répéter, et il faut le dire avec le sourire. Les temps sont extrêmement graves mais ce que je vous demande, c’est de dégager un optimisme, une foi, une fierté dans les principes qu’on porte ensemble, dans l’héritage qu’on porte ensemble dans la foi démocratique qui nous habite.

Tu as dit que je me définissais comme un démocrate de combat. Mais aujourd’hui nous devons toutes et tous être des démocrates de combat. Les démocrates de confort, d’habitude, d’héritage simplement, c’est pour les temps calmes. Nous ne vivons plus un temps calme. Nous vivons un temps de tempêtes. Et dans ces temps-là, il faut qu’on devienne tous des démocrates de combat. Il faut qu’on arrive tous à dégager cette force de conviction, inébranlable dans l’avenir démocratique de nos nations et de l’Union. Il faut qu’on montre que nous serons la force de résistance et que rien, rien ne nous fera reculer et il faut qu’on le montre avec le sourire : la gauche qui tire la gueule, ça ne marche pas ! C’est fini !

Donc, ensemble, avec le sourire, avec la nuque raide, le regard droit, ensemble, nous allons retourner la scène politique française. Ensemble, nous allons faire souffler un vent de liberté, de sincérité, de solidarité sur la France et nous allons montrer qu’Il y a des millions de Françaises et de Français qui sont fiers de l’héritage d’une France amoureuse des libertés et de la justice, de la solidarité et de l’Europe.

Nous allons montrer, ensemble, ce 9 juin que ceux qui nous avaient enterré l’avez fait bien trop tôt et bien trop vite. Et que parfois, parfois, parfois les gentils gagnent à la fin.

Alors je compte sur vous, sur votre mobilisation sans faille. Il nous reste peu de temps mais ce que nous faisons maintenant aura un écho puissant dans l’avenir. Faisons de ce 9 juin 2024 une date historique, un moment de bascule. Les amis ensemble nous pouvons et nous allons réveiller la France et réveiller l’Europe ! »

Raphaël Glucksmann
Brest le 25 mai 2024

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