De Léon Blum (1872-1950), on retient surtout qu’il a dirigé le gouvernement du Front populaire, signé les accords de Matignon et généralisé les congés payés pour tous les salariés.
Mais il ne s’agit là que d’une partie de sa vie qui fut vraiment héroïque. Frêle, souvent qualifié de dandy, il a régulièrement frôlé la mort, et toujours fait preuve de courage comme ce jour de 1936 où il croise par hasard le chemin de militants royalistes, qui sans l’intervention d’ouvriers l’auraient lynché. Cible d’attaques antisémites, interné à Buchenwald, il a, jusqu’à la fin de sa vie défendu l’idée de la réconciliation européenne et du socialisme humaniste.
Dans cette série de 9 podcasts, Philippe Collin nous fait revivre la vie de Léon Blum. Sa vie politique bien sûr mais aussi sa vie personnelle car les deux sont profondément imbriquées. Son éducation et la personnalité de sa mère expliquent en grande partie son attachement viscéral à l’égalité. C’est parce qu’il a fait l’objet d’attaques antisémites abjectes, qu’il a vu où peut mener le fanatisme qu’il a, inlassablement, défendu un socialisme humaniste, porteur d’émancipation par l’éducation et la culture.
La mort est omniprésente dans la vie de Léon Blum : celle de Jean Jaurès, avec qui il travaillait à la SFIO, mais aussi celle de sa femme, de son frère, tué par les Nazis, où de plusieurs de ses ministres comme Léo Lagrange ou Roger Salengro, poussé au suicide par une campagne de calomnies de l’extrême-droite.
9 heures de témoignages, d’archives et d’analyses à écouter pour celles et ceux qui veulent mieux connaître la vie et l’œuvre de ce dandy de la belle époque, qui, avec l’affaire Dreyfus, entra en politique et devint l’un des grands Socialistes français du 20e siècle