C’est un véritable SOS que les CIDFF (Centres d’information sur les droits des femmes et des familles) de Bretagne viennent de lancer. En effet, par un arrêté en date du 6 août 2024, la prime Ségur a été étendue aux salarié-es du secteur privé mais sans la moindre compensation de la part de l’État qui est d’autant généreux que ce n’est pas lui qui paye. « Si, sur le principe, nous nous félicitons de la reconnaissance salariale en lien avec la qualité du travail mené et reconnu par les professionnels de notre réseau, nous ne pouvons que contester la manière dont cette décision a été prise » précise la fédération de Bretagne des CIDFF.
Cette mesure coûtera plus de 5,7 millions d’euros, dont 281 000 euros pour ceux de Bretagne.
Dans notre région, les 60 salarié-es des CIDFF accompagnent chaque année, gratuitement, 6000 personnes dont 2500 victimes de violences. L’absence de réponse de la part de l’État est d’autant plus incompréhensible que dans le même temps, il demande au secteur associatif d’être encore plus présent sur l’ensemble du territoire.
Ce SOS est lancé par les CIDFF mais toutes les structures associatives sont concernées et risquent, dans de très brefs délais, d’être obligées de licencier des salarié-es et de réduire leurs activités.