C’est avec le statut de métropole que BMO a célébré le 50e anniversaire de la création de la communauté urbaine. Mais, si la cité du Ponant joue dans la cour des grands depuis 1974, elle le doit à la détermination de ses élu-es qui ont très tôt eu la conviction qu’à la pointe bretonne, seule la coopération pouvait permettre le développement économique
Pionnière en 1974, la communauté urbaine de Brest a toujours été à la pointe de la coopération intercommunale. D’abord, en faisant partie des 5 communautés urbaines volontaires, puis en devenant l’intercommunalité la plus intégrée de France, avec, comme l’a expliqué Bernadette Abiven, la gestion unique du personnel.
Il s’en est fallu de peu que Brest perde ce leadership en 2014 avec la Loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (loi MAPTAM). Initialement, la loi prévoyait un seuil d’éligibilité de 400 000 habitants pour entrer dans la catégorie des métropoles. Mais, comme l’ont rappelé François Cuillandre et François Hollande, une métropole ne se définit pas uniquement par sa taille mais aussi par les fonctions qu’elle exerce au service d’un bassin de vie. Or, de ce point de vue, l’agglomération brestoise cochait toutes les cases pour être la métropole de l’ouest breton avec son université, son hôpital, son technopole, ses fonctions stratégiques et les centres de décisions installés sur son territoire.
Pour devenir métropole, Brest a pu compter sur le soutien de Marylise Lebranchu, de parlementaires comme Jean-Jacques Urvoas ou Nathalie Appéré qui était rapporteuse du texte ou d’Edmond Hervé, sénateur qui avait publié un rapport sur les fonctions métropolitaines, et bien sûr du président François Hollande.
Si Brest n’était pas entrée dans le club des métropoles, c’est toute la Bretagne occidentale qui en aurait pâti ont expliqué Nathalie Appéré, présidente de Rennes Métropole, Jean-Paul Vermot, président de Morlaix communauté et Michaël Quernez, vice-président du conseil régional.
En effet, sans ce pôle d’équilibre à l’ouest, le déséquilibre de la région se serait accentué vers Rennes et Nantes. « Brest métropole, c’est une victoire pour la Bretagne et pour l’aménagement du territoire, en cohérence avec la loi MAPTAM qui visait à organiser le maillage du territoire. »
Les métropoles sont des outils de solidarité. Envers leurs habitant-es puisque 2/3 des ménages les plus précaires y vivent, mais aussi envers les territoires environnants comme l’a souligné Jean-Paul Vermot. « Brest est une métropole qui irrigue, elle n’assèche pas. Notre coopération est fructueuse en matière de logements, de santé ou d’enseignement supérieur. »
« Rien n’est jamais acquis » a insisté François Cuillandre. Son prédécesseur Pierre Maille a rappelé comment l’agglomération avait affronté de graves difficultés, à la fin des années 90 avec la réduction du format des armées et ses conséquences pour l’arsenal et donc pour l’économie de tout le bassin de vie. Cependant, la communauté urbaine a su relever le défi de la diversification grâce à la coopération et la mutualisation. C’est dans cet esprit que Brest célèbre le cinquantième anniversaire de la création de la CUB et entend poursuivre l’aventure commencée en 1974.
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