Lancée au printemps, la convention nationale « sécurité et prévention de la délinquance » a repris ses travaux après avoir été mise en sommeil par la dissolution de l’Assemblée.
Cette réflexion apparaît d’autant plus nécessaire que le nouveau locataire de la place Beauvau annonce vouloir tout miser sur la répression.
Le 24 septembre le groupe de travail « relation police/population s’est réuni en visio pour préparer la contribution qui sera présentée à la fin de l’année et soumise au vote des adhérent-es à la fin de l’hiver. Animé par Alexandra Jardin, élue parisienne, Roger Vicot, député du Nord et Jérôme Durain, sénateur de Saône et Loire, il doit répondre à la question : quelle police voulons-nous ?
Les relations entre la police et la population ne sont pas bonnes. Tous les rapports et documents officiels le reconnaissent. « Le premier point du livre blanc de la sécurité de 2020 était intitulé « Comment recréer les conditions de la confiance ? » a rappelé Jérôme Durain.
Le premier élément de réponse qui saute aux yeux est le manque de moyens accordés aux forces de l’ordre qui n’ont tout simplement pas le temps d’aller au contact de la population ou de répondre aux sollicitations. 2,8 millions de procédures sont en attente !
Il existe des dispositifs de dialogue et d’échanges, notamment en direction des jeunes dans les collèges et les lycées mais le nombre d’agents affectés à ses missions est dérisoire.
A cela s’ajoute la question de la définition des missions confiées aux différentes composantes des forces de l’ordre : police nationale, gendarmerie, police municipale. Cette clarification est indispensable dans la perspective des élections municipales où les candidat-es seront confrontés à une forte demande de sécurité de la part des habitant-es.
Pour les socialistes, la restauration du lien de confiance entre la population et les forces de l’ordre est un élément essentiel du pacte républicain. Ce n’est pas, comme le répète la droite, être un « bisounours » que de vouloir une police de proximité ou de la prévention. C’est tout simplement retisser des liens entre les citoyens et celles et ceux qui sont chargés de les protéger.