Pourquoi la candidature de Raphaël Glucksmann a le vent en poupe ? Pour Emma Rafowicz, présidente des Jeunes Socialiste, en 6e position sur la liste « Réveiller l’Europe », la réponse tient, principalement, en un seul mot : cohérence.
C’est ce qu’elle a expliqué le 4 mai à Quimper, après avoir pu vérifier sur le marché, avec les élu-es et militants socialistes et place publique, qu’une grande partie des électrices et des électeurs se retrouvent derrière les propositions de Raphaël Glucksmann.
« Nous sommes la liste de la cohérence par rapport à notre bilan, et à l’action que nos élu-es ont mené tout au long de ce mandat » a-t-elle rappelé. C’est d’autant plus important que les faits ont donné raison aux députés européens sociaux-démocrates qui ont toujours défendu une Europe puissante et mis en garde contre l’impasse libérale.
D’une certaine manière, la droite aussi fait preuve de cohérence. Mais, compte tenu de la gravité des crises que sa politique a provoquées, il est plus juste de parler d’obstination.
L’extrême-droite en revanche n’a cessé de fluctuer et de changer de position. Favorable au Brexit et à la sortie de l’euro, dans un premier temps elle semble s’être ravisée et cherche aujourd’hui à prendre le contrôle de l’Europe. Le danger ne doit pas être mésestimé.
La responsabilité de la gauche est immense face au péril d’une victoire de l’extrême-droite
La responsabilité de la gauche est immense face au péril qu’une victoire de l’extrême-droite ferait courir à la construction européenne. « C’est pourquoi nos propositions sont regardées avec attention » a insisté Emma Rafowicz. Elles s’articulent autour de trois axes : la justice sociale, la révolution écologique et l’affirmation d’une Europe qui veut se donner les moyens de peser sur la scène internationale.
« Le vote efficace, c’est nous »
« Le vote efficace c’est nous » a rappelé Frédérique Bonnard, en 16e position sur la liste « Réveiller l’Europe ». « C’est nous parce que le groupe social-démocrate est aujourd’hui le deuxième du parlement, à quelques sièges, seulement, du celui du PPE. Or, le groupe qui arrive en tête peut revendiquer la présidence de la commission ». Et, dans le système institutionnel européen actuel, ce n’est pas le parlement, mais la commission qui détient l’initiative parlementaire. La commission européenne présidée par Nicolas Schmit n’aurait pas du tout la même orientation que celle qui est présidée par Ursula Von der Leyen.
« L’Europe que nous voulons, c’est celle de Jacques Delors, plus la conscience de l’urgence écologiste » a résumé Frédérique Bonnard, « L’Europe qui s’est construite avec les partenaires sociaux, avant que ses successeurs, comme Barroso ou Junker lui fassent prendre une orientation libérale. »