« La politique agricole commune dépeuple nos zones rurales, dévalorise le travail essentiel de nos agriculteurs, nourrit la géographie du mécontentement et détruit notre planète ». Face à ce constat, Isilda Gomes, maire socialiste de Portimão (Portugal), présidente PSE de la commission « Ressources naturelles » au Comité européen des Régions appelle les dirigeant-es européen-nes à réformer la PAC au lieu de s’engager dans une fuite en avant comme ils le font actuellement, dans une tribune publiée sur le site « Sauvons L’Europe ».
Les dirigeant-es libéraux, conservateurs et populistes, et en premier lieu la présidente de la commission Ursula von der Leyen répondent à la crise agricole en revenant sur toutes les mesures environnementales destinées à limiter l’usage des pesticides.
Pour Isilda Gomes, cette démagogie va à l’encontre des intérêts des agriculteurs européens puisque la crise qu’ils traversent est, avant tout, une crise du revenu agricole.
C’est pourquoi elle défendra au comité des régions trois pistes de réforme de la PAC.
D’abord en la rendant plus juste socialement, en imposant des paiements redistributifs aux petites et moyennes exploitations et en plafonnant les montants accordés aux plus grandes exploitations.
Ensuite en régulant les marchés mondiaux. « L’Europe ne peut pas, à la fois, demander aux agriculteurs de faire des efforts en matière d’impact environnemental ou de santé publique d’une part, et, d’autre part, permettre aux pays producteurs à bas coût d’importer en Europe des produits qui ne respectent pas nos normes ».
Enfin, en accompagnant les agriculteurs confrontés au changement climatique. Isilda Gomes appelle à la régionalisation des aides au verdissement du second pilier de la PAC et à une augmentation des aides à l’installation de manière à maintenir le niveau de la production agricole.
Lire la tribune de Isilda Gomes sur le site de « Sauvons l’Europe »
