Et toi, comment es-tu devenu Socialiste ? C’est la question que nous avons posée à une dizaine de militantes et de militants du Finistère. Certains ont vécu la construction du Parti au congrès d’Épinay, d’autres ont adhéré dans la foulée de celui de Marseille. Certains sont tombés dedans quand ils étaient petits, d’autres, au contraire, ont découvert par eux-mêmes l’histoire et les valeurs socialistes.
Si chaque parcours est singulier, on retrouve tout de même une série de points communs qui fondent l’engagement au Parti Socialiste.
Le refus des inégalités
Toutes et tous ne le disent pas de la même manière mais, à la base de leur engagement, se trouve, toujours, le refus des inégalités, la colère contre le déterminisme social et les injustices. C’est la raison pour laquelle l’école occupe une place si importante dans leurs témoignages. L’école comme moyen d’émancipation, mais aussi comme premier lieu de militantisme, notamment contre le projet de CPE (Contrat Première Embauche).
Dépositaires d’une longue histoire
Rejoindre le Parti Socialiste c’est, pour la plupart de ses adhérent.es, s’inscrire dans la longue histoire d’un mouvement dont les racines remontent à la fin du 19e siècle. Toutes et tous placent leur engagement dans la continuité des conquêtes sociales du Front Populaire et du 10 mai 1981. Les figures de Jean Jaurès, Léon Blum, Pierre Mendès-France ou François Mitterrand, mais aussi plus proche de nous Tanguy-Prigent, restent des références.
Pour l’union de la gauche
Il ressort de ces portraits que l’union de la gauche est un des éléments essentiels de l’engagement au PS. En effet, à quoi bon vouloir militer pour réduire les inégalités et combattre les injustices s’il n’y a pas de perspective de victoires électorales pour pouvoir peser sur les décisions ? Cet engagement unitaire se retrouve dans tous les témoignages, en particulier pour celles et ceux qui ont vu dans le programme commun de gouvernement adopté quelques années après le congrès d’Épinay la promesse d’une victoire électorale ou pour celles et ceux qui, au lendemain des dernières Législatives ont vu que la gauche n’était pas condamnée à la division.
De multiples sources d’inspiration
Le Parti Socialiste n’a pas son petit livre rouge, sa « bible » incontournable que tout adhérent.e se devrait d’avoir lu. Les sources d’inspirations sont diverses et peuvent être les philosophes des Lumières, les romans du 19e siècle qui ont dénoncé les travers de la bourgeoisie ou les conditions de vie de la classe ouvrière, les classiques de la littérature russe, ou les grands intellectuels du 20e siècle comme Jean-Paul Sartre ou Françoise Dolto. Parmi les auteurs contemporains, c’est le nom de Thomas Piketty qui revient le plus souvent.
Tous les socialistes ne sont pas (encore) adhérent.es
Les témoignages, en particulier des nouveaux adhérent.es, montrent qu’on peut être socialiste sans pour autant avoir sa carte au PS. On peut avoir eu un engagement ponctuel, à l’occasion d’un mouvement social, ou d’un événement politique, comme le 21 avril 2002, et attendre plusieurs années pour rejoindre le PS. On peut avoir le cœur à gauche sans pour autant faire la démarche d’adhérer au Parti Socialiste. Les aléas de la vie personnelle et professionnelle empêchent souvent les sympathisant.es de franchir le pas. Mais une fois que la décision est prise, il faut que les responsables du PS, dans les sections et les fédérations soient prêts à accueillir celles et ceux qui viennent renforcer ses rangs…
Noël Landreau : Le capitalisme est condamné à se transformer
Depuis 1973, Noël Landreau, à Lorient, puis à Brest, milite pour un meilleur partage des richesses et des responsabilités.
Annie Loneux : L’émancipation par l’éducation
Pour Annie Loneux l’engagement au PS est apparu comme une évidence pour promouvoir les services publics, facteurs d’émancipation et de justice sociale.
Renaud Petitjean : Un contrat social, en France et dans le monde.
Pour Renaud Petitjean, il ne faut pas oublier la dimension internationale du socialisme.
Héloïse Cayre : S’engager pour défendre l’intérêt général
Pour Héloïse Cayre, s’engager au Parti Socialiste, c’est s’inscrire dans une longue histoire de lutte pour l’égalité sociale et la tolérance.
Nathalie Rolland-Vannini : Avant tout, partager les richesses
Pour Nathalie Rolland-Vannini, secrétaire de la section de Quimper, le Socialisme, c’est avant tout le partage des richesses.
Axel Fachus : Socialiste, donc écologiste et féministe
Pour Axel Fachus, animateur fédéral des Jeunes Socialistes, les lycéen.nes et étudiant.es doivent reprendre le flambeau et poursuivre l’action engagée par Jaurès, Blum et Mitterrand.
Ingrid Berthou : Au PS pour refuser les assignations
Ingrid Berthou s’est engagée au Parti Socialiste pour défendre l’union de la gauche.
Sébastien Hamon : Le socialisme c’est d’abord penser aux autres.
Pour Sébastien Hamon le socialisme est un humanisme qui doit conduire à l’émancipation de tous les travailleurs.